Au delà de l’objectivité
Ce que le tableau nous donne à voir est-ce le sujet ou bien le prétexte ?
L’image, le motif, n’est en fait qu’un point d’accroche à destination du spectateur, un moyen de capter son attention. Le point d’inter-action afin de lui demander de s’arrêter pour qu’il puisse en poursuivre la contemplation dans les moindres détails. Là il va percevoir des failles, des interstices à l’intérieur du motif. Ils y a les failles, les interstices voulu par le créateur et parfois il y a aussi ceux provoqués par des « accidents ». Ces failles sont une invitation. L’invitation à rentrer dans le tableau, dans l’oeuvre, à s’engouffrer vers l’envers du décor, de l’autre coté du miroir, dans le cerveau et les pensées de l’artiste.
Cette porosité de la surface peut tout aussi bien être sensorielle que visuelle, peu importe, il s’agit avant tout d’une stratégie. L’important et de la percevoir ou de la ressentir. Mais certains n’y arriveront jamais, soit par manque de curiosité, soit par peur de l’inconnu. Ceux-là resteront en surface dans un « j’aime / J’aime pas » ou pire encore, dans un « c’est beau / c’est pas beau ». Aïe, nous le savons pourtant depuis déjà plus d’un siècle, depuis le premier « ready-made » de Marcel Duchamp, l’art n’est pas une histoire purement technique ou esthétique, c’est un vecteur de communication, un moyen d’exprimer des idées ou des ressentis.
Cette expression se superpose en creux derrière la surface. Strate par strate la profondeur (d’esprit) se crée, le « vrai » sujet se révèle, s’affiche. Le dialogue peut commencer.
Il ne faut pas avoir peur de laisser ses appréhensions sur le vernis et de s’engouffrer entre les craquelures de la matière car là est bien la seule condition pour vivre l’expérience métaphysique proposée par l’artiste. A cette seule condition il y aura un point de connexion.
Si toi aussi tu te sens prêt à laisser toutes tes appréhensions en surface et plonger vers le coeur du sujet, clique sur ce lien :